La table de lit complété, pour manger ou pour lire. |
Aujourd’hui l’usage de la « table de
lit » n’est plus réservé exclusivement pour manger au lit, on l’utilise de
plus en plus pour y installer un portable ou une tablette pour travailler,
flâner sur le web, regarder une web-série ou lire un roman en format numérique.
La table de lit portative n’est donc plus une œuvre d’art destinée à recevoir
la porcelaine de Chine et l’argenterie, mais un objet fonctionnel et
ergonomique que l’on peut ranger facilement après usage. C’est dans cet esprit
que j’ai conçu ma propre table de lit en m’inspirant encore une fois des centaines
de modèles que l’on retrouve sur le web. Aucune révolution ici, ma table est
semblable à plusieurs autres, mais avec les dimensions et les matériaux de mon
choix. J’ai retenu le principe d’un plateau divisé 60/40, la partie la plus
large étant inclinable pour y placer un portable ou une tablette et la plus
étroite demeurant fixe pour y placer une tasse de café ou une souris sans fil!
Les pattes de la table se rabattent sous la ceinture de la table pour en
faciliter le rangement sous le lit ou dans une armoire. J’ai réalisé la table
avec trois matériaux : l’érable à sucre pour la ceinture et les pattes, la
fibre de bois pour le plateau que j’ai recouvert de stratifié afin d’en assurer
l’imperméabilité et la résistance.
La portion la plus large du plateau s'incline à différents angles. Pratique pour écrire avec un portable, ou visionner un film sur une tablette. |
Pour permettre à une section du plateau de s’incliner, il a été nécessaire de placer sous le plateau une ceinture afin d'y loger deux crémaillères parallèles et un petit bras articulé sur penture retenant le plateau à l’angle désiré. Ce système est d’une solidité à toute épreuve, car au bout du bras sur penture deux goujons de 1/4’’ (6 mm) de diamètre viennent s’encastrer dans les fentes des crémaillères parallèles (voir illustration plus bas). Les fentes de la crémaillère ont été réalisées à la toupie grâce à un petit gabarit et une mèche droite de 3/8’’ (9,5 mm) de diamètre (voir 2e et 3e photo plus bas). La ceinture a été fabriquée avec une planchette d’érable de ½’’ (13 mm) d’épaisseur et de 1 ½’’ (38 mm) de largeur et les angles ont été jointé en queue d’aronde pour en accroître la stabilité.
Une double crémaillères reçoit les goujons placés à l'extrémité du bras articulés fixés sous le plateau. |
Mèche demi-ronde 3/8'' (9,5mm) |
Les deux sections du plateau sont
recouvertes d’un stratifié collé à la colle contact. J’ai bordé chaque section
avec une moulure d’érable de 3/8’’ (9,5 mm) d’épaisseur, afin de retenir
le café déversé accidentellement et pour servir de barre de retenue pour le
portable ou la tablette. J’ai réalisé cette moulure sur le banc de toupie avec
une mèche demi-ronde de 3/8’’ (9,5 mm) de diamètre (voir photo à droite).
Les pattes de la table se rétractent en
pivotant autour d’axes percés de part et d’autre de la ceinture. Les pattes
sont réunies deux par deux par un goujon de ½’’ (13 mm) de diamètre et
retenues dans l’axe de la ceinture par une vis chromée à tête plate de ¼’’ (6 mm)
de diamètre (à fente hexagonale). Un écrou autobloquant, un ressort
compressible et une rondelle retiennent chaque vis dans leur axe, la présence
du ressort compressible évite simplement que l’écrou se dévisse à chaque fois que
l’on rétracte les pattes sous le plateau (par effet de levier) tout en
maintenant une pression latérale sur chaque patte (voir photo plus bas).
Toutes les pièces en bois de la table ont
reçu trois couches de vernis à base d’eau en sablant légèrement (papier 320)
entre les couches 1 et 2.
Un petit projet, mais qui comporte
plusieurs étapes et un coefficient moyen de difficultés.