mardi 30 avril 2013

A la veille du débarquement...


Le "D" day c'est pour demain matin à l'aube ! Depuis le mois de mars, nous nous sommes préparés psychologiquement à ce jour...Le 1er mai est pourtant arrivé plus vite que prévu, c'est demain déjà, alors que cette date nous semblait si lointaine au moment où l'hiver n'en finissait plus de s'accrocher et de nous ensevelir sous des centimètres de neige. Mais voilà, demain nous débarquerons avec notre mini-caravane dans notre entrée de garage après avoir traversé la ville comme première épreuve de conduite de notre "mini train routier". J'ai déjà piloté différents "engins" dans ma vie dont des camions, des camions avec remorques, des voitures avec remorque, des tracteurs... mis à part la voiture solo, la somme de ces expériences ne totalisent pas un grand nombre d'heures et je n'ai aucune expérience de conduite avec une caravane dont la hauteur et la largeur obstruent complètement le champ visuel arrière. Seuls les miroirs latéraux du "véhicule tracteur", équipés de petites rallonges, permettront d'apercevoir les véhicules qui suivront ...et les conducteurs impatientés de suivre une "maudite roulotte" qui roule en dessous des vitesses maximales autorisées !!!

J'espère maintenant que notre gentil concessionnaire de caravanes nous donnera un minimum de formation avant de nous laisser rouler dans la jungle du réseau autoroutier. Bon, arrêtons d'anticiper, on apprivoisera la bête un jour à la fois !

samedi 27 avril 2013

De sédentaires à nomades...


Maya et son ballon préféré
  Le compte à rebours est vraiment amorcé !  La semaine prochaine nous irons enfin chercher notre caravane chez le concessionnaire. D’ici le grand départ, nous devrons nous assurer que notre « petit paradis de banlieue » survivra sans trop de dommage à notre première absence prolongée en trente ans ... Tout autour de la maison, il y a plein de trucs qui demandent une attention soutenue pendant les mois d’été, du jardin d’eau  aux platebandes en passant par la piscine hors terre entourée d’arbres. Je tiens à le rappeler :  nous sommes d’indécrottables casaniers ancrer sur leur parcelle de terre !  Notre quotidien intègre donc un tas de petites tâches que nous ne voyons plus, mais qui sont essentielles pour maintenir l’intégrité de notre propre écosystème... incluant de s’occuper du bien-être de notre  chien !!  À ce propos,  nous avons décidé que le chien ne serait pas du voyage. Cette femelle cocker américain de onze ans est encore plus sédentaire que ses maîtres (c’est peu dire !) , elle serait donc  un véritable obstacle à notre désir de liberté sans compter les restrictions imposées aux pauvres pitous dans plusieurs lieux publics... Bref Maya restera sagement chez notre fils où elle continuera de faire ses siestes, à courir après les écureuils et les ballons  et à manger à heure fixe. ..Le bonheur de chien quoi ! Reste à s’assurer que malgré notre absence les fleurs  ne manqueront pas d’eau,  que la  pelouse sera coupée périodiquement,  que la poste sera ramassée,  que les algues n’envahiront pas le jardin d’eau et que le filtreur de la piscine ne sera pas obstrué par les feuilles ou les fruits de nos arbres et de ceux du voisinage...Ouf ! j’ai beau essayer de pratiquer le lâcher-prise et d’adopter l’attitude d’un bohémien sur le point de prendre la route, on n’efface pas six décennies de vie sédentaire si facilement ! J’imagine que lorsque nous aurons réglé  tous les problèmes d’intendance, il sera un peu plus simple de quitter notre patelin, mais pour l’instant nous gérons  l'angoisse existentielle de ceux qui ont de la difficulté à choisir entre l'enracinement et l'itinérance.

dimanche 21 avril 2013

La grande transhumance vers l'Ouest

Bow Lake dans le Parc national de Jasper - Photo Jean Payeur
Avant que l'été s'installe définitivement, nous aurons pris le large, non pas sur un voilier, mais à bord de notre véhicule et de la maisonnette sur roue que nous allons tirer jusqu'aux contreforts des Rocheuses. Nous, de parfaits sédentaires aux racines profondes, nous allons jouer aux nomades pendant près de deux mois sur la très longue transcanadienne. Nous sommes au tout début de cette aventure, la roulotte est encore chez le concessionnaire alignée dans un parc avec des dizaines d'autres, telles des coquilles d'escargots vides. Certes notre périple n’aura rien d’inédit, car la Transcanadienne a été traversée d’est en ouest à pied, sur une seule jambe, à bicyclette, en moto, en auto  bref nous ne prétendons pas à l’exploit ! Au contraire, nous allons nous fondre à la masse des touristes motorisés défilant parfois en file indienne à l’entrée des terrains de camping. Mais aussi banal qu’il soit,  ce voyage revêt pour nous un caractère initiatique, le seul moyen de prendre la mesure du continent et de la distance réelle qui nous sépare de notre fille et de sa petite famille. Une histoire à suivre dès le mois de juin dans les pages de ce blogue...