lundi 22 juillet 2013

À qui les Rocheuses ?

A qui appartiennent les Rocheuses ? Au Canada diront certains ou aux États-Unis diront d'autres puisque cette chaîne ignore totalement la division artificielle du 49e parallèle ! Les peuples amérindiens de l'ouest peuvent sûrement en revendiquer la propriété en s'appuyant sur leur présence ancestrale du territoire, mais les visages pâles ont de la difficulté à reconnaître la propriété de ce qui n'est pas balisé par un certificat d'arpentage et comme ils ont inventé l'arpentage, c'est de la triche !  Les Français pourraient également se mêler de la question, puisque c'est eux avant l'expédition de John Pallisser entre 1857 et 1860 qui avaient exploré le territoire , La Vérendrye étant même le premier découvreur des Rocheuses, mais comme la France a vendu les titres de propriété de sa Nouvelle France, elle n'a plus droit au chapitre !

    Takakkaw Falls à la frontière de l'Alberta et de la Colombie-Britannique..Takakkaw signifie:
    "c'est merveilleux" en langage Cri. 

   La plus haute des "Three Sisters" éclairée par le soleil de fin de journée.i

   Arc-en-ciel au-dessus du Mont Grotto à Canmore.

Pour trancher la question, j'ai donc décidé de revendiquer au nom des habitants de la terre la "propriété collective" des Rocheuses et du même souffle je revendique également la propriété planétaire de tous les Parcs dits "nationaux"  et autres "merveilles naturelles" de la terre...rien de moins (ce qui exclus les pyramides d'Egypte ainsi que le vieux Québec qui sont les constructions d'une civilisation et non de "Mère Nature" directement)  ! En fait, ma démarche s'apparente à la vision des premières nations qui ne pouvaient concevoir que "la terre" puisse appartenir à quelqu'un ou à une quelconque entité juridique. Ce n'est donc pas vraiment le titre de propriété que je revendique au nom des terriens, mais plutôt le droit de "fréquenter" les Rocheuses (ou le Grand Canyon ou les Andes) comme si elles faisaient partie de mon héritage d'être humain et non pas comme si elles étaient associés à l'identité nationale des canadiennes et des canadiens.  Certains me diront que les Parcs des  Rocheuses du Canada  font déjà partie de la liste du patrimoine mondiale de l'UNESCO...Mais cette liste se limite aux Rocheuses à l'intérieur des parcs, et elle n'est qu'une liste et non pas un geste de revendication planétaire !  J'admets que le débat risque d'être long et qu'au passage je risque même de me faire bien des ennemies dans tous les pays où il y a des parcs nationaux ! En attendant, je vais continuer d'admirer les Rocheuses à ma manière, c'est-à-dire sans drapeau à la main, uniquement avec mes yeux de terrien émerveillé par tant de beauté et de magnifisance. Les montagnes comme les océans ont ce pouvoir particulier de vous ramener à la bonne échelle, de vous donner la perspective nécessaire pour entrevoir la globalité du monde  sans avoir à se payer un billet aller-retour pour l'espace. 

    La Bow River près du "surprise corner", non loin Banff Center.
   La "Three Sisters" du centre, effleurée par la lumière du soleil, en fin de journée.


Comme à chacune de mes visites dans les Rocheuses, j'éprouve toujours un sentiment de vide au retour, je cherche désespérément les montagnes à l'horizon !  Et cette année  c'est encore plus vrai,  car nous revenons en voiture. Depuis quelques heures nous sommes à Medecine Hat non loin de la frontière Est de l'Alberta.  Canmore étant au début des Rocheuses, la majorité de notre trajet de 430 kilomètres a donc été effectué dans la plaine...et qu'elle  plaine ! Il n'y a que la densité de l'atmosphère et la rontondité de la terre pour limiter votre horizon ! Jusqu'à la frontière du Manitoba et de l'Ontario,  le sol sera désespérément plat, pas une ride pas un plissement de la croûte terrestre...Je devrai donc conserver les montagnes en mémoire et encapsulés à l'intérieur des cartes memoires de mon appareil photographique..dont vous avez quelques échantillons dans le présent blogue.

PS... Veuillez prendre note que le blogue "la Varlope" fera relâche jusqu'au 8 août...le temps de prendre des vacances et de vous concocter de nouveaux carnets de voyage sur le parc Killbear dans la Baie Georgienne, Niagara-on-the-Lake, Toronto... et plus encore !

vendredi 19 juillet 2013

Le mont Tunnel sans tunnel


Difficile de la manquer cette montagne qui domine Banff et qui se nomme Tunnel.  C'est  presque un paradoxe à bien y penser, car un tunnel est généralement souterrain, drôle de nom pour une montagne qui sans être une géante s'élève malgré tout à 1692 mètres du sol !  Vous devinez sans doute qu'il y a une bonne explication à ce nom plutôt inusité pour une montagne.  Les Nakodas qui avaient exploré le territoire bien avant les anglais avaient nommé cette montagne  "le bison qui dort" en raison de sa forme arrondie qui vue du nord-est a la forme d'un bison couché. En 1858 un certain James Hector nomma cette montagne la colline (the Hill) pour souligner le contraste de hauteur avec les sommets environnants , dont le mont Rundle qui culmine à 2948 mètres. L'idée saugrenue de baptiser cette montagne Tunnel, vint en 1882, lorsque le Canadien Pacifique envisagea sérieusement de percer la montagne pour y faire passer le chemin de fer. Mais après réflexion, le pragmatisme anglais l'emporta et un nouveau tracé permit au Canadien Pacifique d'épargner temps et argent tout en diminuant la distance à parcourir. Mort dans les cartons des ingénieurs, le tunnel qui avait été l'objet de tant de supputations était  irrémédiablement associé à la montagne, l'usage confirma donc la dénomination !

    Le Mont Tunnel (pointeur rouge) a l'allure d'une colline comparativement à son voisin le
     Mont Rundle (pointeur vert) qui culmine à 2 948 mètres de hauteur.

    Le Banff Spring Hotel et une portion de la  Bow River à gauche.

    La ville de Banff au pied du Mont Tunnel.

Tunnel ou pas cette montagne demeure la plus escaladée de la région, car elle est très accessible et située à un point stratégique qui donne un point de vue magnifique sur Banff et la vallée de la Bow River. Le sentier d'accès monte graduellement si bien que de jeunes enfants ou des aînés (non...je ne fais pas encore partie de cette catégorie !) peuvent se permettre l'escalade sans trop de difficultés. C'est une belle manière de s'initier à la marche en montagne. Au sommet, une plaquette d'interprétation nous informe qu'une résidente de Banff a atteint le sommet de Tunnel plus de 8000 fois dans sa vie dont plusieurs fois deux fois par jour. Le trajet a beau être facile pour la région, je reconnais que la dame a un certain mérite car les conditions d'ascensions ne sont pas toujours idéales dans ce pays des extrêmes !

    Le mont Rundle à droite et le golf du Banff Spring Hotel et la rivière Bow.
   La vallée de la rivière Bow dans toute sa splendeur.
   Petites fleurs jaunes dans le sentier ...Désolez,, il me manque un guide des plantes de 
   montagne...si un de mes lecteurs connaît cette fleur, n'hésitez pas à me laisser un 
   commentaire.

Pour les photographes Tunnel demeure un bon "spot" , surtout lorsque le temps est clair et la visibilité à son meilleur, c'était le cas lorsque nous avons fait l'ascension avec un mercure à 22° et un taux d'humidité à moins de 45%. Pour l'occasion, j'avais installé un zoom 17-55 MM. f 2.8  avec un filtre polarisant sur mon Canon T2-i, l'optique idéal pour le paysage et réaliser quelques panoramiques.  Nous avons fait l'ascension en un peu moins de 60 minutes avec plusieurs pauses pour admirer le paysage et réaliser  quelques clichés....et boire un peu d'eau!  C'est vraiment au sommet toutefois que l'on a le meilleur point de vue autant du côté de la ville de Banff que du côté de la rivière Bow.     Comme sur tous les sommets, la magie s'installe, tous les gens que nous croisons contemplent le paysage en silence comme si nous étions dans un lieu sacré. Je fais d'autres clichés en prenant le temps de respirer l'air de la montagne. Après quelques minutes de contemplation nous reprenons le sentier en sens inverse, bien heureux de cette randonnée! 

Visite d'une coquille vide


Lorsque j'entends parler de sources thermales mon imaginaire s'active et je vois de l'eau chaude jaillir de la roche, des bassins naturels dans lesquels je peux me laisser tremper pour guérir mes vieilles blessures, des curistes qui se baladent en peignoir blanc près d'une piscine alimenter par une source thermale et surtout une ambiance reposante propice à la santé du corps et de l'âme.  Je savais depuis quelques années que le Parc de Banff devait son origine à la source thermale (le site connu sous le nom "Cave and Basin") que l'on retrouve pas très loin de Banff avenue et du célèbre Banff Spring Hotel.  Connue depuis très longtemps des Assiniboines, cette source a été redécouverte par un groupe de trois cheminots lors du développement du chemin de fer dans l'Ouest.  À l'époque cette découverte avait fait le tour du monde et motivé le gouvernement canadien à créer son tout premier parc national (la réserve créée en 1885 deviendra un parc national deux ans plus tard) pour préserver cette ressource et y développer le tourisme avec l'aide du Canadien Pacifique. Bien sûr, la région avait bien d'autres attraits pour attirer le tourisme, c'est d'ailleurs les hauts sommets enneigés et la beauté unique des lacs et des rivières qui deviendront le véritable moteur du tourisme à long terme !  

    Le site de Cave and Basin en 1893...admirez les maillots des curistes !
    La belle piscine en 1914 avec ses deux glissades...remplacée aujourd'hui par une cour
    de pavés imbriqués !

Mais revenons aux sources thermales et au site de "Cave and Basin" à l'intérieur du Parc National de Banff. En fait, ce site n'a plus rien à voir avec celui qui avait  connu son apogée dans les années 30...Ok ! c'est toujours le même lieu géographique mais ne cherchez plus les curistes en peignoir blanc et n'essayez même pas de guérir l'arthrite de votre petit orteil en faisant trempette dans les deux minuscules bassins qui existent encore, car des affiches et des caméras de surveillance vous rappellent à chaque instant que vous risquez ainsi de tuer le pauvre "physe des fontaines" une espèce d'escargot très rare et en voie de disparition...Pendant notre visite, j'avais même la vague impression que le pauvre escargot était déjà disparu, car en dehors d'une vague mousse grise peu ragoutante qui flottait à la surface du bassin extérieur, pas la moindre coquille pleine ou vide à l'horizon!  C'est pourtant le seul être vivant à être encore autorisé à faire trempette dans l'eau chaude....et quelques bactéries sans doute, car c'est une contamination bactérienne qui força les autorités du parc à interdire l'accès des bassins aux humains à partir de 1971... Depuis cette année maudite, le site "Cave and Basin" n'est plus que l'ombre de lui-même, au mieux un artéfact d'une époque révolue où même au cœur de l'hiver on pouvait faire trempette dans la belle piscine extérieure entourée d'un mur d'enceinte en pierre du pays. Même la belle piscine n'existe plus, le mur d'enceinte est toujours là mais dorénavant  il ne protège qu'une cour vide recouverte de pavés  imbriqués...c'est d'une tristesse sans nom! 

   Comme une pierre tombale... en souvenir d'un site qui a perdu son âme !

    Le pavillon principal qui donne accès à la caverne (cave) de la source thermale qui a été 
    découverte par  3 cheminots dans la deuxième moitié du XIXe siècle...avec l'Union Jack
    en façade, comme en 1885.

    La caverne et son bassin d'eau 

   Le bassin extérieur où se cache (très bien !) le "physe des fontaines"
    Une cour de pavés imbriqués à la place de la belle piscine, il ne manque que les voitures
    pour lui donner l'allure d'un stationnement.
   Le mur d'enceinte vu de l'extérieur...l'ouvrage date de 1911.

    L'une des deux tourelles que l'on retrouve en façade du bâtiment principal.

La visite est donc un peu décevante pour les nostalgiques dans mon genre qui s'attendent à revivre le romantisme de la belle époque. J'ai vraiment l'impression d'avoir visité un columbarium ! Ce ne sont pas les gentils guides ou les plaquettes d'interprétation dans les deux langues officielles du Canada qui vont me consoler et encore moins l'Union Jack qui flottent fièrement à l'entrée du bâtiment historique ...Oups ! c'est vrai, à la belle époque c'était bien l'Union Jack qui flottait sur ce bâtiment, comme la reine qui trône toujours sur le "loonie" !  Difficile de se débarrasser des vieux symboles de notre passé colonial. 


mercredi 17 juillet 2013

LA KANANASKIS EN RAFT !

Une bien drôle d'idée de se lever à 6h30  pour aller jouer dans l'eau froide. Je n'ai rien d'un "wildman" ou du gars qui s'entraîne pour faire une compétition "d'iron man". En effet, je suis plutôt du genre qui aime son confort et à attendre que les rayons du soleil aient suffisamment réchauffé le "terrain de jeu" avant de m'élancer.  Mais là difficile de reculer, mon gendre Martin a tout organisé et nous a inclus dans un groupe de jeunes Britanniques, membres d'une équipe de rugby, qui feront la descente de la Kananaskis  en même temps que nous mais sur d'autres canots pneumatiques. Nous aurons l'immense privilège d'avoir Martin comme guide dans notre propre canot. C'est un senior dans le domaine il est guide de rafting depuis 7 ans chez Canadian Rockies Rafting et il est très expérimenté. Martin a intérêt à bien manœuvré car dans la même embarcation il y a son  fils Félix accompagné de sa grand-mère maternelle et de ses deux grands-pères ( grand-papa Michel nous a fait la surprise d'une petite visite, l'espace d'un week end). Mais Martin qui connaît bien la Kananaskis nous affiche le sourire du pro en total maîtrise....les vieux et le plus jeune sont donc très confiants que la descente sera une vraie partie de plaisir !

   Martin notre "raft guide" et son fils Félix aux installations de Canadian Rockies Rafting à 
   Morley.

Nous allons cueillir grand-papa Michel au Ramada de Canmore et nous prenons la transcanadienne en direction de Morley, à l'est de Canmore.  Près du casino du peuple Nakoda, il y a un petit bâtiment construit autour d'un grand conteneur métallique qui contient tout l'équipement nécessaire pour faire de nous d'authentiques rafteurs: combinaisons et bottillons isothermiques en néoprène, vestes imperméables, vestes de flottaison et casques de sécurité. Au diable la pudeur, tout le monde en petite tenue pour enfiler le kit du parfait rafteur !  Je constate avec un certain plaisir que plusieurs des  jeunes Britanniques (en moyenne 17 ans) sont plus enveloppés que les deux grands-pères de Félix qui approchent pourtant la soixantaine...le complexe de la petite bedaine tombe donc assez vite, surtout lorsque nous remontons la fermeture éclair de la combinaison isothermique qui agit comme une gaine sur les petites poignées d'amour ! Nous sommes enfin parés et prêts à partir. Deux petits autobus scolaires viennent nous cueillir près du casino pour un trajet d'une quinzaine de minutes vers notre point de départ sur la rivière. Nous dessendons des bus en récupérant au passage sur une remorque,  la pagaie qui nous servira durant notre éclaboussante randonnée sur la rivière.

    Les instructions de sécurité autour d'un pneumatique avant le grand départ.

Après un très court trajet à pied, nous arrivons enfin près des canots pneumatiques où les guides nous donnent les dernières instructions avant de glisser dans la rivière. Assez simple comme instructions, qui se résument en quatre commandements de notre guide:  Forward :  pagayez pour avancer ; Backward: pagayez pour reculer; Hang on: agrippez-vous au bordage et serrez-vous les uns les autres en direction du centre du canot; Relax: cessez de pagayez et admirez le paysage. Notre canot est un peu moins occupé que les autres, Martin a pris soin de constituer un équpage plus familial, car en dehors de notre propre "clan" une seule autre famille de trois personnes venant du Texas occupe les autres places de notre pneumatique rouge.  Martin pousse notre embarcation et nous glissons vers le centre de la rivière où nous attendent 4 autres pneumatiques. Les jeunes Britanniques ont déjà commencé à déconner un peu en utilisant des pompes à eau pour débuter une bataille navale amicale. Rapidement nous les devançons car notre équipage est nettement  plus discipliné et obéit au doigt et à l'oeil au capitaine Martin. Félix, du haut de ses trois ans et demi contemple la scène sans broncher, il admire la performance de son père, seul maître après Dieu dans notre navire gonflé à bloc!

   Un tandem complice, le père et le fils... les autres n'ont qu'à bien se tenir !

Encore une fois, nous pouvons constater les dégâts occasionnés par la cru du 20 juin dernier. Certains méandres ont disparus,  la rivière ayant emprunté des raccourcis en  creusant la terre et en déplaçant roches et arbres au passage. Les encrages d'un pont suspendu et d'une tyrolienne ont été arrachés, les portes d'un parcours de kayak de rivière ont également été emportées par la rivière en furie. Mais la beauté du paysage fait rapidement oublier ces quelques cicatrices du déluge, ce n'était pas la première fois que la Kananaskis s'emballait et sûrement pas la dernière. N'oublions pas que nous sommes au pays des Rocheuses, là ou le mot "extrême" prend tout son sens !

Notre capitaine enchaîne les commandements: " forward...keep going...and relax..forward and...relax....hang on, hang on!  and relax!....la première moitié du parcours est plus mouvementé, il y a de bons rapides et de petits seuils que nous franchissons avec aisance. Du côté des jeunes Britanniques le manque de discipline à bord provoque quelques renversements de pneumatiques, sans doute provoqué volontairement, car le parcours n'a rien de très technique. Certains des jeunes joueurs de rugby, ont sauté à l'eau pour le plaisir, mais l'eau de la rivière n'est pas à la température des mers du sud et très rapidement ces derniers réclament d'être remontés à bord malgré leur protection isothermique. De notre côté, nous nous amusions de la scène  pendant que nous écoutions l'épouse du couple texan nous raconter l'épisode où un lynx  (bobcat) est entrée dans leur cuisine (près de Houston) par la trappe qui servait à leur chien pour entrer et sortir de la maison, gros dégâts dans leur cuisine quand le Lynx a paniqué en ne retrouvant plus la sortie ! 


   Un peu froide la baignade dans la Kananaskis même en combinaison isothermique.

La deuxième portion de la rivière était nettement moins mouvementée, nous étions plus sur le "relax" que sur le "forward" ! Nous nous sommes laissés emportés par le courant jusqu'à notre point de sortie de rivière,  après un parcours de 8 kilomètres, d'une durée d'un peu plus d'une heure.  Go!  On remonte les pneumatiques sur le rivage où nous attendent déjà les deux autobus pour le retour à Morley...organisation impeccable et professionnelle jusqu'à la fin !...Le clan familial se retrouve finalement pour dîner au resto du casino Nakoda/Stoney. Une autre activité à cocher dans notre carnet de voyage !

   Les équipages flottent doucement vers le point de récupération sur la rivière.

   La flèche jaune indique la position de l'auteur de ce blogue dans le pneumatique.

    Nous avons traversé le rapide avec succès....grand-papa Michel au premier rang à 
    gauche avec le casque blanc.




samedi 13 juillet 2013

Rencontre du troisième type...entre franco de la Bow!

Tous les jeudis entre le 13 juin et le 19 septembre, de 10h à 18h, sur la 7e avenue à Canmore, entre la 10e rue et Main Street, de petites tentes blanches et des étals remplacent les voitures. C'est le marché public de Canmore qui propose aux passants, en plus des fruits et légumes en provenance de la vallée de l'Okanagan et de l'Alberta, différents aliments et produits artisanaux. J'ai fréquenté Canmore plus souvent à d'autres saisons que l'été,  si bien que j'ai été agréablement surpris par la progression de ce sympathique petit marché. Il demeure petit, mais son offre est de plus en plus diversifiée.  J'apprécie que les piétons puissent envahirent la chaussée dans cette ville où les véhicules moteurs sont toujours très présents. Espérons que le succès du marché encouragera la Ville de Canmore à agrandir son périmètre dans les prochaines années !  



   Le marché public de Canmore, à chaque jeudi sur la 7e avenue.


Nous voilà au milieu des étals sur l'heure du midi, nous nous laissons tenter par un panier de "mix-berries" ...bleuets, framboises et cerises et un peu plus loin on apperçoit un Tintin grandeur nature dessiné sur un panneau de contreplaqué qui annonce des "belgian waffles". Nous prenons aussitôt  la direction du célèbre reporter Belge, pour découvrir, sous un autre petit chapiteau blanc une jolie rouquine qui avec ses deux jeunes enfants alimente à bonne cadence deux "moules à gaufres" (...un des jurons préférés du capitaine Haddock !). Je m'approche: "Hi, two waffles please !"... Je suis démasqué instantanément par mon accent par la jolie rouquine, qui avec son plus beau sourire me demande : "Est-ce que vous voulez vos gaufres chaudes ou un peu tièdes ?"  Non ! Elle n'était pas Belge malgré l'épinglette du drapeau Belge sur le revers de son chandail, simplement une autre Québécoise résidente de la Bow Valley et plus précisément de Banff.  Je lui raconte notre histoire, notre fille qui demeure à Canmore depuis.... et bla bla bla... Elle nous demande son nom:  Amélie et elle répond: " Ha oui l'artiste ! Celle qui fait du "face painting"  (maquillage) !  Je  suis flaté, ma fille est une célébrité dans la communauté francophone de la Bow Valley  et pour une occupation qui demeure pour elle un passe-temps. Nous engageons un peu plus la conversation et par la suite nous allons grignoter notre gaufres à l'ombre, car il fait chaud aujourd'hui sur la 7e avenue.

   Tintin nous a invité à déguster des gaufres liégeoises !

Décidément c'était notre journée de rencontre francophone, car peu avant notre incursion au marché, nous avions rencontré un couple de Québécois de la région de Montréal à la boutique Sugar Pine (qui malgré son nom ne vend aucune sucrerie, c'est une boutique de tissus et d'accessoires de couture).  Nous étions à l'étage de la boutique et nous entendons au travers des piles de rouleaux de tissus :  "Crois-tu qu'elle va aimer ça ?"... pas de doute sur la signature sonore, nous sommes bien en présence  "d'Homo-Quebecensis-pure-laine"...  La conversation s'engage et nous apprenons que ce couple est en visite chez leur fille qui habite Calgary et qu'ils étaient au Stampede la veille...Tient tient un autre sentiment de déjà vue ! Avec la quantité de jeunes du Québec qui sont venus s'établir dans l'ouest  au fil des ans, ces rencontres, entre parents de jeunes "expatriés" seront sans doute de plus en plus fréquentes !

jeudi 11 juillet 2013

Vol au-dessus d'un nid d'aigle

Il est 11h10, nous venons d'entrer chez ma fille, cette dernière affiche un grand sourire et nous demande: "Vous n'avez pas d'objection à dîner un peu plus tard aujourd'hui ? disons après 13h....j'ai une surprise pour vous à midi pile !" Elle installe le questionnement dans nos têtes.... Ma fille est la championne des surprises, on peut donc s'attendre a tout. La veille elle nous avait parlé de l'un de ses amis qui organisait des excursions pour observer les grizzlis dans leur habitat, était-ce celà ? Non, impossible !  Pas pour une heure et sûrement pas en milieu de journée où les grizzlis ont plutôt tendance à se cacher du soleil et à roupiller dans un coin sombre...Une sortie en rafting ? Non plus, car déjà cochée dans notre carnet d'activités...le mystère s'épaississait !  Vers 11h30 elle nous demande de la suive en voiture. Nous quittons son quartier et nous nous dirigeons vers la Bow Valley Trail en direction de l'est dans le même secteur que notre terrain  camping à 2 kilomètres de chez elle... à peine quelques centaines de mètres après le camping le clignotant de sa voiture nous signale un virage à gauche....Nous nous engageons dans le stationnement de l'héliport de la compagnie "Alpine Helicopters"... Serions-nous sur le point de réaliser un vieux rêve, celui de survoler les Rocheuses en hélicoptère ?  Une fois stationné ma fille me confirme avec son plus beau sourire qu'elle nous a "booké" un vol de 35 minutes en direction du Mont Assiniboine qui culmine à 3616 mètres d'altitude... Stupéfaction, je comprends maintenant pourquoi elle a insisté pour que j'apporte mon appareil photo...Nous sommes sous le choc de la surprise,  comme figés !  

   Notre hélicoptère, un Bell 407, sur le tarmac de l'héliport , très endommagé par le 
   débordement du Cougar Creek.

    10-4 ... Nous venons de décoller et tout va bien... pour le moment !

   Nous survolons la "Bow Valley" et la fameuse rivière Bow au centre, celle qui a inondé la 
   transcanadienne, le chemin de fer et quelques jours plus tard Calgary plus à l'est. 

Pas le temps de figer longtemps, le moteur de l'hélico tourne déjà et le pilote complète son check list. Pendant ce temps nous sommes invités à visionner un court vidéo sur la sécurité et la manière d'embarquer et de débarquer de l'appareil...en baissant la tête, car le rotor tourne déjà  !!! Pas de traînerie, on nous attribue rapidement un numéro de place et nous nous dirigeons sur le tarmac en suivant un tracé jaune au sol. Nous sommes 5 passagers et le pilote à bord, j'occupe la place derrière le siège du pilote. Une fois à bord on boucle la ceinture et on enfile le casque avec microphone qui nous permettra de communiquer entre nous et avec le pilote.  Ce dernier est dans la jeune trentaine, mais semble très compétent et n'est pas avare de commentaires. Face à moi, un américain de San-Francisco, son épouse et sa jeune fille sont les autres passagers du vol. Je lui explique que nous venons de la Ville de Québec  et que nous parlons français....surprise, il se met à me parler en français, je comprends que son épouse, qui a la chance d'être assise au côté du pilote  est française d'origine. Pendant le trajet elle va d'ailleurs s'amuser à nous traduire certaines explications du pilote parfois difficile à comprendre en raison du bruit ambiant.

   Un des sommets à l'approche du Mont Assiniboine

Contrairement à un avion un hélicoptère décolle à la verticale et contrairement à un avion l'hélicoptère n'a pas à prendre de la vitesse au sol pour décoller, c'est la vitesse de rotation du rotor et des palles (on parle ici de voilure mobile, comparativement à un avion qui a une voilure fixe)  qui y sont rattachées qui va permettre la portance de l'appareil...et sans crier gare vous vous retrouvez à plusieurs mètres du sol et par une simple inclinaison du rotor vers l'avant, l'appareil avance. Le  point de vue change rapidement , en quelques secondes nous sommes déjà à 300 mètres du sol et en moins de 5 minutes nous atteignons 3000 mètres,  nous sommes maintenant à la même hauteur que les plus hauts sommets de la chaîne Rundle qui longe la Bow Valley. Dur dur pour les oreilles qui finissent par débloquer au bout d'un certain temps.  Mais le paysage qui défile sous nos yeux fait oublier bien des petits malaises dont un léger mal des transports. Nous nous dirigeons vers le Mont Assiniboine en contournant différents cols. La vue est splendide et nous fait prendre conscience de l'étendue de l'arrière pays, car dans la vallée nous ne voyons que la façade de certaines montagnes, derrières elles il y en a une multitude que nous avons tendance à oublier trop facilement. L'hélicoptère a quelque chose de magique, elle nous permet de voir ce que nous pourrions atteindre après quelques jours de trekking   avec l'entrainement et tous les riques que cela comporte. Pour certains résidents de Canmore l'héliport est perçu comme une nuisance, surtout pour ceux qui sont dans l'axe de déplacement des appareils, mais il faut avoir fait l'expérience une fois pour se rendre compte de l'énorme potentiel de ce moyen pour admirer l'un des plus beau  point de vue de la planète. Je fréquente la vallée depuis près de douze ans et grâce à l'hélico j'ai maintenant une perception très différente du territoire qui l'entoure. 

   Un glacier que nous avons vu de près...

    ....et d'un peu plus près !

Le vol se déroule en douceur, à l'approche des glaciers au sommet des montagnes le pilote nous prévient qu'il  y aura des "bumps" car l'air devient instable lorque que les courants chauds qui remontent le long des parois à partir de la base des montagnes rencontre l'air froid dégagé par les masses de glace au sommet.  Un peu de vibration tout au plus et les palles qui claquent , nous voilà en face d'un glacier près du mont Assiboine dont nous pouvons apercevoir le sommet entre deux crêtes. L'instant est solennelle comme si nous entrions dans une cathédrale. Face à nous un glacier d'un bleu turquoise que nous frôlons d'assez près pour voir le ruisellement de l'eau de fonte le long de ses parois et même quelques blocs de glaces qui s'en détachent...Silence radio, personne n'appui sur le petit bouton qui permet de communiquer entre nous, nous sommes en communion avec cette nature brutte, si loin de nos références visuelles habituelles, c'est du cinéma 3D en réalité très augmentée ! 

   Au centre de l'image la découpe du sommet du Mont Assiniboine

    Des parois rocheuses très impressionnantes lorsque vous les frôlez en hélicoptère
     Jouez à saute mouton par dessus les sommets.... belle expérience !

    Des sommets à perte de vue !

Oups....le pilote change de cap, la cabine bascule d'un coup vers la gauche mais mon oreille interne droite qui fonctionne de manière approximative depuis quelques années perçoit la manoeuvre avec un léger décalage, je  cherche donc pendant un instant  le petit sac blanc du mal des transports, mais il n'y a rien !!! Comme personne ne semble dérangé  par la manoeuvre, mon orgueil de mâle agit comme un comprimé de gravol, jusqu'au moment où ma conjointe actionne son petit bouton et me glisse à l'oreille: " j'ai un peu mal au coeur"  ...Oups le gravol virtuel agit moins bien tout d'un coup... je lui conseille alors, en faisant mine d'être en contrôle de la situation, de regarder au loin et de bien respirer, ce que je mets en pratique moi-même, car depuis le départ je ne cesse d'avoir le nez rivé sur l'écan LCD de mon Canon T2-i afin de croquer le maximum de souvenirs de cette aventure unique. L'hélico se stabilise et nous prenons le chemin du retour, nous devrions tenir bon sans gerber, mais nous avons tout de même hâte de retrouver le plancher des vaches !  Reste que l'expérience en vaut le coup, nausée ou pas !

    Le Cougar Creek qui a emporté des maisons sur son passage est maintenant un désert
    de roches. Les crus en montagne sont soudaines, elles disparaissent comme elles sont
    venues !  Au centre la transcanadienne qui a été reconstruite.

Nous sommes de retour dans la Bow Valley, nous survolons pendant un moment la transcanadienne et nous découvrons l'étendue des dégâts occasionnés par le débordement du Cougar Creek et de la Bow River. A plusieurs endroits la transcanadienne a été rapréciée en vitesse afin que la circulation reprenne. Même l'héliport où nous allons nous poser dans quelques minutes avait été lourdement endommagée  par la cru démesurer du Cougar Creek.  L'héliport est en vue, le pilote décrit un long S et "gare" son appareil au bout d'une rangée de quatre autres hélicoptères, nous atterrissons en douceur comme sur un lit de guimauves. Nous sortons de l'appareil un peu voutés sous les palles qui tournent encore à grande vitesse. Nous suivons la petite ligne jaune au sol et nous entrons dans le petit bâtiment d'accueil de l'héliport. Nous récupérons la voiture dans le stationnement et nous nous dirigeons chez ma fille en espérant que notre cerveau finira par atterir lui aussi et que nous ne garderons que le souvenir des beaux paysages que nous avons admiré du haut du ciel.  

mercredi 10 juillet 2013

ELEVATION PLACE



Depuis près de deux ans, sur Railway avenue, à deux pas de Main Street à Canmore, un chantier de construction retenait l'attention de tous les résidents et de tous les touristes qui passaient dans le coin. Un bâtiment de pierre et de bois,  de style contemporain et d'imposante dimension s'élevait jour après jour....c'était justement le "Elevation Place"... Un nom très intéressant pour un centre multifonctionnel le destiné à l'élévation du corps et de l'esprit... J'adore !  Avec ses 77 000 pieds carrés de surface et ses 6 services regroupés sous un même toit  le "Elevation place" a de quoi rendre jaloux toutes les autres villes canadiennes de moins de 20 000 de population, car il n'y a que 12 317 citoyens permanents et un peu moins de 6 000 non permanents à Cammore. Il faut préciser ici que la ville de Canmore qui est au porte du Parc de Banff et de quatre importantes stations de ski  alpin (Sunshine Village, Norquay, Lac Louise et Nakiska) et du Nordic Centre,où s'entraîne l'équipe nationale de ski de fond, attire une importante clientèle de villégiature qui occupe à temps partiel des maisons et  condominiums qui contribuent à la richesse foncière de la ville. Mais le financement de la construction du complexe multifonctionnel de 39 millions n'aurait pas été possible sans l'aide de la province de l'Alberta qui grâce à son programme MSI (Municipal Sustainability Initiative) a assumé la quasi totalité de la facture !

   Elevation Place, côté stationnement

   Du côté de Railway avenue, le bâtiment s'inscrit dans la continuité des montagnes !

    Une oeuvre d'art bien intégrée !

    En été, le Café Good Earth s'ouvre vers l'extérieur grâce à des portes accordéons.

L'architecture du  "Elevation Place" respecte le style particulier que l'on retrouve dans plusieurs constructions récentes de la Bow Valley qui associe la pierre et le bois. C'est la firme d'architectes Gibbs & Gages de Calgary qui signe le design du complexe qui a obtenu la certification LEED argent. La structure du bâtiment est en  béton et en bois, de grandes poutres verticales  en béton et en bois (cantilever inversé)  supportent un réseau de poutres horizontales en bois lamelé-collé. Le résultat à l'intérieur est remarquable, car les espaces sont dégagés et l'omniprésence du bois donne une ambiance chaleureuse à l'ensemble. Le bâtiment exploite bien le site sur lequel il est implanté,il s'étire d'ouest en est avec une pente ascendante, la partie la plus haute qui s'élève du côté du  massif des "Three Sisters" regroupe un café, la section d'escalade, la piscine et à l'étage une garderie, un centre d'entraînement et différents locaux polyvalents. La partie la plus basse, qui est adjacente au stationnment, regroupe en plus du hall d'entrée, la bibliothèque publique de Canmore et une une petite galerie d'art. 

    Dans le hall on aperçoit déjà le café Good Earth à droite et la section d'escalade au centre. 

La section d'escalade et la piscine contribuent au facteur "wow" du complexe. La section d'esclade qui est visible dès le hall d'entrée ne laisse personne indifférent. Plusieurs parois blanches et noires recouvertes de prises d'escalade de différentes couleurs  contribuent à dynamiser ce lieu qui une fois pris d'assaut par les grimpeurs devient comme une ruche d'abeilles ! La piscine n'a rien de banal non plus, car en plus d'un bassin de dimension quasi olympique il y a une section plus ludique avec glissades et chutes d'eau, très appréciés des plus jeunes (dont mon petit fils Félix).

   Des parois intéressantes accessibles à l'année

    Une piscine aux attraits variés... incluant des glissades d'eau !

Je vais bien sûr vous parler de la bibliothèque, car on n'aura beau sortir l'homme de la bibliothèque, la bibliothèque demeure en lui ! Comme je fréquente Canmore depuis plus de dix ans, je connaissais l'ancienne bibliothèque publique située un peu plus au sud, sur une petite ruelle perpendiculaire à Main Street ...Déjà de la retrouver constituait un véritable défi !  Localisée dans un petit bâtiment elle disposait de collections limitées et de très peu d'espace pour la lecture et l'animation. La nouvelle bibliothèque dispose d'une place de choix à gauche du hall d'entrée du complexe, impossible de la rater elle est même  visible de l'extérieur grâce à une large fenestration. Le bois, présent ailleurs dans le complexe, l'est également dans la bibliothèque ajoutant une touche montagnarde !  Dès l'entrée on remarque le grand comptoir de services et les postes informatiques dans un espace dégagé, on découvre près des fenêtres derrières le rayonnage de bois plusieurs places assises où la vue sur les montagnes demeure un atout majeur...Bref  rien de comparable avec l'ancienne bibliothèque une amélioration de 400%.Bon, comme je suis un professonnel j'ai aussi noté quelques points faibles : un secteur jeunesse triste à mourir, une signalisation anémique,  un aménagement trop classique qui innove en rien,  ... nous sommes encore loin des petites bibliothèques scandinaves ou de certaines villes américaines de la côte ouest qui avec des populations comparables ont réussi à devenir de véritable milieu de vie. Il faut croire que la révolution du "troisième lieu" n'a pas réussi à atteindre l'ensemble de l'ouest canadien. Pourtant Canmore aurait tout pour adhérer à cette tendance avec sa jeune population ouverte d'esprit... ça viendra sans doute un jour,  soyons optimistes !

    La bibliothèque en quelques images: une grande amélioration par rapport à l'ancienne 
    mais un peu trop classique à mon goût !


Elevation Place, comme plusieurs bâtiments importants de Canmore, est situé en bordure de la voie ferrée du Canadien Pacifique.  Plusieurs fois par jour d'importants convois traversent Canmore, coupant la circulation automobile entre le nord et le sud.  Après la tragédie du Lac Mégantic je ne peux m'empêcher d'imaginer quel serait l'impact d'un déraillement majeur au centre de cette petite ville.Jusqu'à maintenant je n'ai pas vue de wagons citernes lors de nos attentes quotidiennes à l'un des passages à niveau de la ville, mais à la vitesse que les wagons défilent et du peu de distance qui sépare les rails des bâtiments (moins de 20 mètres selon moi) un simple empilement de wagon pourrait faire bien des dégâts et surtout bien des victimes. Espérons que le sacrifice de Lac Mégantic servira au moins à éveiller la conscience de ceux qui ont la sécurité de la population entre leur main.    

    Nous sommes ici dans le stationnement du Elevation Place, notez la proximité des wagons,
    ceux-ci transporte du blé. Imaginez un déraillement à cet endroit avec des matières dangereuses.
    De l'autre côté du rail on aperçoit la toiture des commerces situés sur la Bow Valley trail.
    L'inondation du 21 juin dernier a emporté des sections du rail pas très loin du centre ville de
    Canmore, interrompant la liaison ferroviaire pendant plusieurs jours.