mercredi 17 juillet 2013

LA KANANASKIS EN RAFT !

Une bien drôle d'idée de se lever à 6h30  pour aller jouer dans l'eau froide. Je n'ai rien d'un "wildman" ou du gars qui s'entraîne pour faire une compétition "d'iron man". En effet, je suis plutôt du genre qui aime son confort et à attendre que les rayons du soleil aient suffisamment réchauffé le "terrain de jeu" avant de m'élancer.  Mais là difficile de reculer, mon gendre Martin a tout organisé et nous a inclus dans un groupe de jeunes Britanniques, membres d'une équipe de rugby, qui feront la descente de la Kananaskis  en même temps que nous mais sur d'autres canots pneumatiques. Nous aurons l'immense privilège d'avoir Martin comme guide dans notre propre canot. C'est un senior dans le domaine il est guide de rafting depuis 7 ans chez Canadian Rockies Rafting et il est très expérimenté. Martin a intérêt à bien manœuvré car dans la même embarcation il y a son  fils Félix accompagné de sa grand-mère maternelle et de ses deux grands-pères ( grand-papa Michel nous a fait la surprise d'une petite visite, l'espace d'un week end). Mais Martin qui connaît bien la Kananaskis nous affiche le sourire du pro en total maîtrise....les vieux et le plus jeune sont donc très confiants que la descente sera une vraie partie de plaisir !

   Martin notre "raft guide" et son fils Félix aux installations de Canadian Rockies Rafting à 
   Morley.

Nous allons cueillir grand-papa Michel au Ramada de Canmore et nous prenons la transcanadienne en direction de Morley, à l'est de Canmore.  Près du casino du peuple Nakoda, il y a un petit bâtiment construit autour d'un grand conteneur métallique qui contient tout l'équipement nécessaire pour faire de nous d'authentiques rafteurs: combinaisons et bottillons isothermiques en néoprène, vestes imperméables, vestes de flottaison et casques de sécurité. Au diable la pudeur, tout le monde en petite tenue pour enfiler le kit du parfait rafteur !  Je constate avec un certain plaisir que plusieurs des  jeunes Britanniques (en moyenne 17 ans) sont plus enveloppés que les deux grands-pères de Félix qui approchent pourtant la soixantaine...le complexe de la petite bedaine tombe donc assez vite, surtout lorsque nous remontons la fermeture éclair de la combinaison isothermique qui agit comme une gaine sur les petites poignées d'amour ! Nous sommes enfin parés et prêts à partir. Deux petits autobus scolaires viennent nous cueillir près du casino pour un trajet d'une quinzaine de minutes vers notre point de départ sur la rivière. Nous dessendons des bus en récupérant au passage sur une remorque,  la pagaie qui nous servira durant notre éclaboussante randonnée sur la rivière.

    Les instructions de sécurité autour d'un pneumatique avant le grand départ.

Après un très court trajet à pied, nous arrivons enfin près des canots pneumatiques où les guides nous donnent les dernières instructions avant de glisser dans la rivière. Assez simple comme instructions, qui se résument en quatre commandements de notre guide:  Forward :  pagayez pour avancer ; Backward: pagayez pour reculer; Hang on: agrippez-vous au bordage et serrez-vous les uns les autres en direction du centre du canot; Relax: cessez de pagayez et admirez le paysage. Notre canot est un peu moins occupé que les autres, Martin a pris soin de constituer un équpage plus familial, car en dehors de notre propre "clan" une seule autre famille de trois personnes venant du Texas occupe les autres places de notre pneumatique rouge.  Martin pousse notre embarcation et nous glissons vers le centre de la rivière où nous attendent 4 autres pneumatiques. Les jeunes Britanniques ont déjà commencé à déconner un peu en utilisant des pompes à eau pour débuter une bataille navale amicale. Rapidement nous les devançons car notre équipage est nettement  plus discipliné et obéit au doigt et à l'oeil au capitaine Martin. Félix, du haut de ses trois ans et demi contemple la scène sans broncher, il admire la performance de son père, seul maître après Dieu dans notre navire gonflé à bloc!

   Un tandem complice, le père et le fils... les autres n'ont qu'à bien se tenir !

Encore une fois, nous pouvons constater les dégâts occasionnés par la cru du 20 juin dernier. Certains méandres ont disparus,  la rivière ayant emprunté des raccourcis en  creusant la terre et en déplaçant roches et arbres au passage. Les encrages d'un pont suspendu et d'une tyrolienne ont été arrachés, les portes d'un parcours de kayak de rivière ont également été emportées par la rivière en furie. Mais la beauté du paysage fait rapidement oublier ces quelques cicatrices du déluge, ce n'était pas la première fois que la Kananaskis s'emballait et sûrement pas la dernière. N'oublions pas que nous sommes au pays des Rocheuses, là ou le mot "extrême" prend tout son sens !

Notre capitaine enchaîne les commandements: " forward...keep going...and relax..forward and...relax....hang on, hang on!  and relax!....la première moitié du parcours est plus mouvementé, il y a de bons rapides et de petits seuils que nous franchissons avec aisance. Du côté des jeunes Britanniques le manque de discipline à bord provoque quelques renversements de pneumatiques, sans doute provoqué volontairement, car le parcours n'a rien de très technique. Certains des jeunes joueurs de rugby, ont sauté à l'eau pour le plaisir, mais l'eau de la rivière n'est pas à la température des mers du sud et très rapidement ces derniers réclament d'être remontés à bord malgré leur protection isothermique. De notre côté, nous nous amusions de la scène  pendant que nous écoutions l'épouse du couple texan nous raconter l'épisode où un lynx  (bobcat) est entrée dans leur cuisine (près de Houston) par la trappe qui servait à leur chien pour entrer et sortir de la maison, gros dégâts dans leur cuisine quand le Lynx a paniqué en ne retrouvant plus la sortie ! 


   Un peu froide la baignade dans la Kananaskis même en combinaison isothermique.

La deuxième portion de la rivière était nettement moins mouvementée, nous étions plus sur le "relax" que sur le "forward" ! Nous nous sommes laissés emportés par le courant jusqu'à notre point de sortie de rivière,  après un parcours de 8 kilomètres, d'une durée d'un peu plus d'une heure.  Go!  On remonte les pneumatiques sur le rivage où nous attendent déjà les deux autobus pour le retour à Morley...organisation impeccable et professionnelle jusqu'à la fin !...Le clan familial se retrouve finalement pour dîner au resto du casino Nakoda/Stoney. Une autre activité à cocher dans notre carnet de voyage !

   Les équipages flottent doucement vers le point de récupération sur la rivière.

   La flèche jaune indique la position de l'auteur de ce blogue dans le pneumatique.

    Nous avons traversé le rapide avec succès....grand-papa Michel au premier rang à 
    gauche avec le casque blanc.




1 commentaire:

Unknown a dit…

Bravo ma gang de champions!

(Martin n'est pas peureux d'amener Félix là-dedans!!)