mardi 14 mai 2013

De vieilles images du passé...




Eastman Kodak à soufflet format 116
Je fais une pause dans la préparation du voyage dans l’ouest pour vous parler de ma passion pour la photographie et les vieilles images. Ma passion pour la photographie me vient sans contredit de mon père Louis qui a acquis son premier appareil photo dans les années 40, un appareil Kodak à soufflet qui utilisait des rouleaux de pellicules au format 116 qui produisaient des négatifs  si grands (2 ½ x 4 ¼) que l’on pouvait facilement se contenter d’un tirage par contact. Ce que fit mon père, car la majorité des positifs que j’ai retrouvés dans ses archives avait la même taille que les négatifs, aucun agrandisseur n’était donc requis  !  À ma naissance, dans les années 50, mon père utilisait toujours le bon vieux Eastman Kodak à soufflet,  mes premières années de vie ont d’ailleurs été immortalisées par cet appareil. Plus tard,  au début des années 60,  la diapositive couleur s’imposera et mon père délaissa le format 116 pour le format 127 avec un appareil plus compact  doté d’un flash amovible  à ampoule :  le fameux Kodak Brownie Starmatic qui capta  tous les grands moments de notre vie de famille ! 
Kodak Brownie Starmatic format 127

Depuis un peu plus d’un an j’ai entrepris une tâche de moine, celle de numériser le patrimoine photographique de mon père et ce, autant pour les négatifs  et positifs noir et blanc que pour les diapositives.  Pour les diapositives  et les positifs noir et blanc, j’ai pu utiliser un petit numériseur Epson  (modèle Perfection 1660 photo) qui peut à la fois numériser des positifs et des négatifs. Mais au-delà du format 127, j’ai dû utiliser une autre stratégie, car les négatifs de format 116 ne tenaient pas dans le support du numériseur et débordaient de la zone prévue pour l’éclairage par transparence. J’ai  donc phototographié  ces grands négatifs en utilisant un reflex numérique Canon (T2-i avec objectif macro),  un trépied avec la tête inversé et un iPad en guise de boîte lumineuse (recouvert d’une pellicule blanche pour diffuser les pixels de l’écran) . Une petite application gratuite permet en effet de transformer l’écran d’un  iPad en source lumineuse (cherchez « lumière gratuite » sur apps store). Le résultat obtenu est très satisfaisant. Bien sûr les retouches sur Photoshop et lightroom étaient nécessaires, d’abord pour inverser l’image en positif  des négatifs et réparer les outrages du temps occasionnés le plus souvent par de mauvaises conditions de conservation. Imaginez ! Mon père entreposait ses négatifs empilés les uns sur les autres  dans de vieilles  boîtes de cigarettes en métal (des pièces de collection en soit !), par bonheur certains d’entre eux étaient en excellent état, mais d’autres demandaient jusqu’à 30 minutes de retouches,  simplement pour faire disparaître les égratignures ou les taches sur l’émulsion.  Il faut bien sûr le faire ce travail avec doigté pour ne pas altérer le contenu des images. Bref, plusieurs heures de plaisir !!!

Louis Payeur au Lac Jourdain en 1947
L’effort en valait la chandelle toutefois, car non seulement j’ai retrouvé des photographies inédites de notre famille, mais d’autres qui témoignent de la « petite histoire » du Québec. Jeune adulte mon père a photographié son milieu de vie et certains événements marquants. À la fin de la Deuxième Guerre mondiale il avait 19 ans, trop jeune pour faire la guerre il  a fait partie de l’armée de réserve, quelques photos en témoignent. Son appareil photo l’a toujours suivi dans ses déplacements dans les rues de Québec, mais également à Sainte-Anne-de-la-Pérade et au nord de Dolbeau au lac Jourdain où l’espace d’un hiver il a été magasinier dans un camp de bûcheron. Les photographies prises au lac Jourdain sont d’ailleurs tout à fait remarquables et témoignent d’un mode d’exploitation forestière que la mécanisation a fait complètement disparaître.  





















Le cuisinier du camp de bûcheron...l'homme le plus important !!! 

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