vendredi 31 mai 2013

Une histoire de cochon...


Tu dois enlever ton anti-sway sur ton cochon avant d’reculer ? C’est par cette phrase colorée et totalement incompréhensible  que le gentil conseiller technique du concessionnaire de roulottes tentait de me dire que je devais impérativement retirer la barre antiroulis de la queue de cochon avant d’effectuer une manœuvre à reculons avec ma roulotte. Bienvenue dans le merveilleux monde du caravaning !  Comme pour la voile, le caravaning possède sa propre terminologie qui emprunte aussi à la langue anglaise. La « queue de cochon » dont faisait référence le gentil conseiller technique, est une composante de l’attelage.  Cette composante termine l’attelage de la voiture et c’est à cet endroit que l’on retrouve la fameuse « boule » de remorquage  et les points d’encrage des barres de torsion et de la barre antiroulis ou « anti-sway » en anglais.  Pour moi une attache remorque se limitait à une boule, 2 chaînes de sécurité et une prise électrique pour faire fonctionner les feux de signalisation de la remorque.  C’était le cas du moins lorsque je louais des remorques pour trimbaler de la terre ou des branches d’arbres. Avec une roulotte, j’ai vraiment l’impression d’avoir gradué de la ligue pee-wee à celle du Midget AAA en matière d’attaches remorques. 
La "queue de cochon" ou "cochon" pour les intimes, est une pièce compact d'acier
 de 18kg.  Au centre la boule qui se fixe au timon de la roulotte. À droite la"petite boule"
pour attacher la barre antiroulis et en dessous les deux points d'attache des barres de torsion qui
permettent de répartir le poids entre la roulotte et le véhicule tracteur.

La "queue de cochon" à "vol d'oiseau" ! à droite la tige carrée
de 2"  qui entre dans la section qui est  fixée après la voiture (hidden hitch)


La fameuse « queue de cochon » est une pièce de métal si massive qu’il faut forcer en « cochon »  pour l’installer sur l’attache remorque de la voiture...mais ce n’est sûrement pas l’origine de ce mot qui est aussi utilisé ailleurs dans la francophonie.  Le truc étrange c’est que la forme de cette pièce d’équipement n’a pourtant rien en commun avec celle du cochon, c’est-à-dire qu’elle n’a rien de tirebouchonné.  Je peux comprendre l’utilisation du mot  queue, car cette pièce termine l’attache remorque sur la voiture comme la queue d’un avion ... mais que vient faire le cochon dans cette histoire ?  Est-ce en relation avec la pièce de ferronnerie ornementale spiralée du même nom, ou du crochet spiralé servant à remorquer des véhicules sur de courtes distances ? Outre le fer ces objets n’ont pourtant rien en commun  avec « ma »  queue de cochon ...je vous entends rire ne faites surtout  pas de rapprochements inappropriés !

Je devrai sans doute me résoudre à ne jamais connaître le fin mot de cette histoire de cochon, à moins que l’un de mes lecteurs ait déjà exploré les méandres de cette énigme étymologique... histoire à suivre donc !

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